Le plan ORION, qu’est-ce que c’est ?
Dans un contexte difficile et inquiétant avec la guerre en Ukraine qui sévit actuellement, ORION 23 représente la première étape d’un cycle triennal souhaité par l’état-major des armées pour renforcer, préparer et rendre opérationnelle nos armées face à tous types de conflits. Une opération d’envergure consistant à l’entraînement commun des armées, directions et services dans différents environnements. En effet, cet exercice militaire a la particularité d’impliquer toutes les composantes des armées (terre, mer, air, spatial) dans l’ensemble des champs matériels et immatériels (cyber, informationnel…).
Parmi les 4 phases opérationnelles prévues entre février et mai sur près de 20 départements métropolitains, plus de 30 jours d’exercices sur le terrain sont en cours. Des partenaires européens (Allemagne, Royaume-Uni, Belgique, Italie, Espagne) sont associés à cet exercice, ainsi que les États-Unis, qui jouent une division de manière numérisée. Cet exercice regroupe une vingtaine d’activités d’entraînements organisées d’ordinaire séparément, et permet de densifier l’entraînement des troupes, accroitre son réalisme et son intensité, tout en limitant la charge logistique et en réalisant des économies d’échelle.
Des manœuvres sur notre territoire :
D’une ampleur inédite depuis des décennies, ORION 2023 marque le retour des grands exercices sur le territoire national. Plus particulièrement, la phase 2 de l’exercice ORION mobilisera jusqu’à 7000 militaires sur 14 départements de la zone Sud, en mer et dans l’espace aérien.
Dans le cadre d’un scénario d’entrée sur un théâtre d’opérations, cet exercice interarmées et interalliés sera notamment marqué par :
- une opération aéroportée le 25 février dans la région de Castres,
- par le débarquement d’une force amphibie le 26 février dans la zone de Sète
- une manœuvre terrestre principalement en région Occitanie, sur un axe Sète-Castres-Caylus-Cahors. A cet effet, l’accès sera interdit au public sur l’ensemble du massif de la Gardiole du 24 février au 4 mars.
Cet entraînement à grande échelle en terrain libre répond aux exigences de préparation opérationnelle des armées en termes de réalisme, d’élongations, mais aussi de prise en compte des facteurs locaux (coordination avec les acteurs locaux, interactions avec la population, préservation des infrastructures et activités économiques).
ORION représente ainsi l’occasion pour la population de voir les militaires en action et de leur témoigner leur soutien. Ce contact avec les territoires manifeste la vitalité du lien armées-nation, contribuant à la cohésion nationale.
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